Tables rondes : « la crise de l’industrie mérite la ré-industrialisation »
Face à la crise industrielle en cours, l’heure est à agir pour la souveraineté de la France sur des productions essentielles et à développer les coopérations industrielles en Europe et dans le monde. Dans notre département plusieurs milliers d’emplois sont menacés.
La Loire-Atlantique se désindustrialise, c’est un problème pour l’économie locale, un drame pour les salariés et leurs familles, un coup porté aux territoires et à leur aménagement, un non-sens écologique puisque il faudra produire au bout du monde parfois, ce que nous savons produire et consommons ici. Que ce soit le producteur de panneaux photovoltaïques Systovi à Carquefou, Saunier Duval à Nantes, Général Electric à Montoir de Bretagne, les fermetures d’usines et les plans de licenciements sont le résultat de stratégies capitalistes court-termistes, la conséquence des choix boursiers qui augmentent les taux de profits des grands groupes et de leurs actionnaires. Pourtant de l’argent public a été investi dans ces entreprises, sans aucun contrôle et sans aucune contrepartie.
A Cordemais c’est le service public de l’énergie qui est attaqué. Alors que le projet de reconversion de la centrale électrique EDF à la biomasse fonctionnait (Ecocombust), l’Etat et la direction d’EDF ont décidé d’abandonner le projet et de fermer la centrale. Pourtant, pour produire plus d’électricité et faire face aux pics de consommation, pour décarbonner la production d’énergie et réaliser la transition écologique conformément aux objectifs de neutralité carbone en 2050, pour préserver les 400 emplois directs et les 1000 autres indirects, pour garantir de l’activité pour le Grand-port maritime et le dynamisme du territoire, le maintien de la centrale est essentiel. Désormais c’est ArcelorMittal qui veut supprimer 80 emplois à Indre. Le groupe mondialisé, qui a bénéficié en 2023 de 300 millions d’euros d’aides publiques et qui a versé 1.7 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires en 2024, veut casser l’emploi, retarder les investissements et préparer la délocalisation.
La Table ronde comptera sur la participation de syndicalistes de différentes filières industrielles. Ils parleront des enjeux industriels et des propositions qui pourraient permettre la réindustrialisation du territoire et du pays.